Prévoyance des professions libérales de santé : invalidité et décès, comment se protéger ?

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Les professions libérales de santé comme les médecins, dentistes, kinésithérapeutes, infirmiers ou orthophonistes dépendent directement de leurs revenus d’activité. Contrairement à un salarié, ils n’ont pas d’employeur pour maintenir leur rémunération en cas d’arrêt de travail.

Mais que se passe-t-il si demain vous ne pouvez plus exercer, à cause d’une maladie, d’un accident ou d’une incapacité définitive ? Et que devient votre famille en cas de décès prématuré ?

Ces situations ont des conséquences lourdes sur le praticien, son conjoint, ses enfants, mais aussi sur la pérennité du cabinet. La prévoyance professions libérales santé permet d’anticiper ces risques, de sécuriser ses revenus et de protéger ses proches.

Pourquoi la prévoyance professions libérales est essentielle en santé

Des revenus dépendants de l’activité professionnelle

Un praticien libéral dépend exclusivement de son activité. Un arrêt de travail entraîne immédiatement une perte de revenus.

Des charges fixes qui pèsent même en cas d’arrêt

Loyer, salaires, cotisations sociales, remboursements de prêts : les charges continuent même lorsque l’activité est interrompue. Sans couverture adaptée, le patrimoine personnel et familial peut être rapidement mis en danger.

Comprendre les risques pour les professions libérales de santé

Invalidité temporaire et indemnités journalières

Une maladie ou un accident peut provoquer un arrêt temporaire. Les caisses professionnelles versent des indemnités journalières, mais elles sont limitées à quelques dizaines d’euros par jour, très loin des revenus habituels d’un cabinet médical ou dentaire.

Incapacité définitive et perte de revenus

En cas d’incapacité totale et définitive, le praticien perd la possibilité d’exercer. Les caisses versent alors une rente, mais son montant dépend du taux reconnu et du nombre d’années de cotisations. Un médecin gagnant 8 000 € par mois peut ne percevoir qu’une rente inférieure à 2 000 €.

Décès et conséquences pour le conjoint et les enfants

Le décès d’un praticien a des conséquences directes sur le foyer. Le conjoint reçoit une pension de réversion et les enfants une rente éducation. Ces prestations, calculées selon des conditions strictes, ne suffisent pas à maintenir le niveau de vie ni à couvrir les charges ou les études des enfants.

Les régimes obligatoires face à l’invalidité

Le rôle des caisses professionnelles (CARMF, CARCDSF)

Chaque profession de santé est rattachée à une caisse : CARMF pour les médecins, CARCDSF pour les chirurgiens-dentistes. Ces caisses versent des indemnités journalières et des rentes d’invalidité, mais sous conditions.

Montant et conditions des rentes

Le montant dépend du taux d’incapacité et du nombre d’années de cotisations validées. La rente cesse généralement à l’âge légal de la retraite. Exemple : un médecin ayant 20 ans de cotisations peut percevoir environ 1 900 € par mois, loin de ses revenus habituels.

Les régimes obligatoires en cas de décès

Pension de réversion pour le conjoint

Le conjoint survivant perçoit une pension de réversion, souvent plafonnée et soumise à conditions. Elle reste très inférieure aux revenus que générait le praticien.

Rente éducation et majorations pour les enfants

Les enfants peuvent bénéficier d’une rente éducation, parfois majorée selon leur âge. Mais ces prestations ne couvrent pas toujours les besoins liés à la scolarité et aux études supérieures.

Les limites des caisses et de la sécurité sociale

Les régimes obligatoires fournissent un minimum de prestations, mais présentent trois grandes limites :

  • des montants versés très éloignés du niveau de vie réel d’un praticien libéral,

  • des conditions d’attribution strictes (taux d’incapacité, âge, durée de cotisations),

  • une couverture insuffisante pour le conjoint et les enfants.

Ainsi, une invalidité ou un décès fragilise le foyer, réduit les droits à la retraite et peut mettre en péril le cabinet.

Les garanties clés d’un contrat de prévoyance professions libérales

Indemnités journalières

Elles compensent une partie de la perte de revenus en cas d’arrêt temporaire.

Rente invalidité

Versée chaque mois, elle sécurise le revenu du praticien en incapacité définitive.

Capital décès

Un versement immédiat destiné au conjoint et aux enfants, pour faire face aux besoins urgents et maintenir le niveau de vie.

Indemnités de charges

Ces indemnités couvrent les frais fixes du cabinet, afin d’éviter de puiser dans le patrimoine personnel.

Comment choisir sa prévoyance professions libérales santé

Les critères techniques du contrat

Avant de souscrire, il faut étudier le seuil de déclenchement, le montant garanti, les exclusions, la durée de versement et les conditions de revalorisation.

L’importance de l’âge et des années de cotisations

Souscrire tôt permet de payer moins et d’être mieux protégé. Les années de cotisations influencent les prestations versées par les caisses, mais celles-ci ne suffisent pas à assurer une bonne protection.

Associer assurance prévoyance et organisation patrimoniale

SCI et revenus locatifs

Une SCI permet de percevoir des loyers indépendants de l’activité, constituant un revenu complémentaire.

SPFPL et diversification des revenus

Une SPFPL ou une holding offre des possibilités de diversification et de meilleure organisation financière.

Épargne et solutions financières

Mettre en place une épargne régulière et adaptée permet de sécuriser l’avenir du conjoint et des enfants en cas d’imprévu.

Cas pratiques : dentiste et médecin face à l’incapacité ou au décès

Dentiste en incapacité partielle

Un dentiste gagnait 12 000 € par mois. Après un accident, sa caisse lui verse 1 800 €. Ses charges fixes s’élèvent à 6 500 €. Sans prévoyance, le foyer subit une perte massive. Avec un contrat complémentaire, la famille conserve son niveau de vie.

Médecin décédé prématurément

Un médecin percevait 8 500 € nets par mois. À son décès, son conjoint touche 1 200 € de pension mensuelle. Sans capital décès, la famille est fragilisée. Avec une prévoyance adaptée, un capital immédiat et une rente éducation protègent les enfants et assurent l’équilibre du foyer.

Conclusion : anticiper pour protéger son activité et sa famille

La prévoyance professions libérales santé est indispensable pour protéger l’avenir d’un praticien, de son conjoint et de ses enfants. Les régimes obligatoires fournissent un socle minimal, mais largement insuffisant pour couvrir les besoins réels.

Souscrire un contrat de prévoyance adapté, anticiper les risques et compléter sa protection par une organisation patrimoniale sont des étapes essentielles pour sécuriser son activité et sa famille.

Agir tôt, c’est garantir la stabilité de ses revenus et protéger durablement sa retraite et ses proches.

FAQ – Vos questions fréquentes sur la prévoyance

En cas d’arrêt temporaire, les caisses professionnelles versent des indemnités journalières, mais leur montant est très limité. Par exemple, un dentiste peut percevoir entre 50 et 70 € par jour, alors que ses charges et ses revenus habituels sont bien supérieurs. Sans contrat complémentaire, il est difficile de maintenir le niveau de vie du foyer.

La rente dépend de plusieurs critères : le taux d’invalidité reconnu, le nombre d’années de cotisations validées et la caisse de rattachement. Plus la carrière est longue, plus la rente augmente, mais dans la pratique, elle reste très éloignée des revenus d’activité. C’est pourquoi la souscription d’une prévoyance complémentaire est indispensable.

Le conjoint survivant peut percevoir une pension de réversion, parfois complétée par une majoration pour les enfants à charge. Les enfants peuvent bénéficier d’une rente éducation jusqu’à la fin de leurs études. Toutefois, ces montants couvrent rarement plus de 30 % des revenus perdus. Un contrat prévoyance incluant un capital décès et une rente éducation spécifique est donc crucial pour protéger sa famille.

Selon les options choisies, le capital décès peut aller de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce capital est versé immédiatement aux ayants droit, ce qui permet de faire face aux charges urgentes (emprunts, scolarité des enfants, train de vie).

Le plus tôt possible. Plus la souscription est précoce, plus les cotisations sont faibles et les garanties larges. Attendre une situation à risque ou un problème de santé peut limiter les possibilités de couverture ou entraîner des exclusions médicales.

Pour acquérir ou gérer des murs professionnels, on utilise généralement une SCI (Société Civile Immobilière), souvent montée en parallèle de la SPFPL dans une stratégie patrimoniale globale.

Il est recommandé de choisir un contrat de prévoyance intégrant trois garanties essentielles : une rente invalidité pour l’assuré, un capital décès pour le conjoint et une rente éducation pour les enfants. En parallèle, il est conseillé d’organiser son patrimoine (SCI, SPFPL, épargne) afin d’offrir une protection durable et diversifiée à sa famille.

Oui, dans certains cas. Si l’incapacité est partielle, la caisse peut maintenir une partie de la rente tout en autorisant l’exercice d’une activité réduite. Les conditions dépendent du taux d’incapacité reconnu et de la réglementation de la caisse.

 

Ces rentes sont imposées comme des pensions de retraite. Elles entrent donc dans le calcul du revenu imposable et peuvent impacter le montant de l’impôt sur le revenu. Il est recommandé d’anticiper cet aspect fiscal dans la projection de ses besoins et d’adapter ses contrats et placements en conséquence.

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