L’exercice en nom propre BNC : le régime de base du libéral, mais jusqu'où ?

régime bnc

Comprendre les forces… et les limites du régime BNC quand on est professionnel de santé libéral

Qu’est-ce que le régime BNC ?

Le régime des Bénéfices Non Commerciaux (BNC) s’adresse aux professionnels libéraux exerçant en nom propre, comme les chirurgiens-dentistes, médecins, kinésithérapeutes, orthophonistes, ou encore infirmiers.

Il existe deux variantes principales :

Le micro-BNC, accessible si les recettes n’excèdent pas 77 700 € (plafond 2025), avec un abattement de 34 % pour frais professionnels.

La déclaration contrôlée, obligatoire au-delà de ce seuil, qui permet de déduire les frais réels.

Dans les deux cas, le professionnel reste en entreprise individuelle, sans création de société.

Ce cadre fiscal, simple et accessible, séduit de nombreux praticiens au moment de leur installation. Mais est-il réellement adapté à une activité qui se développe ?

Pourquoi tant de libéraux optent pour le BNC ?

Le BNC offre une mise en route simple : peu de contraintes, peu de formalités, et une gestion comptable allégée, surtout en micro-BNC.

C’est une solution souvent choisie lors de l’installation ou au début de carrière.

Mais cette simplicité peut vite se heurter aux enjeux de structuration, de croissance ou de protection du praticien.

Il permet aussi de différer certaines décisions structurantes. Mais cette simplicité a ses contreparties.

 

Les limites d’un régime… pensé pour rester temporaire

Avec le temps, certains professionnels constatent que le BNC ne leur offre plus la souplesse attendue. Quand les bénéfices augmentent, que les charges se diversifient ou que les projets de structuration apparaissent, ce régime montre ses limites.

Parmi les signaux d’alerte :

  • Une imposition personnelle qui devient lourde

  • Peu de marge de manœuvre pour optimiser sa rémunération ou préparer sa retraite

  • Une protection sociale dépendante d’un revenu unique, parfois irrégulier

  • Des projets professionnels qui nécessitent un cadre plus structuré

Ces situations ne remettent pas en cause la pertinence du BNC en soi, mais posent la question du moment où il faut envisager une autre voie.

 

Jusqu’où aller avec le BNC ?

Chaque situation est différente, mais certains profils gagneraient à explorer des alternatives juridiques et fiscales mieux adaptées à la croissance d’une activité libérale. D’autres régimes existent, permettant une meilleure séparation des patrimoines, une optimisation des charges, ou encore une anticipation de la transmission.

 

Et après le BNC ?

Il existe d’autres formes d’exercice, plus structurantes. L’une des plus courantes est la SEL (Société d’Exercice Libéral), qui permet notamment d’opter pour l’impôt sur les sociétés, de moduler les revenus entre rémunération et dividendes, et de mieux organiser la détention de son outil professionnel.

FAQ – Vos questions fréquentes sur le régime BNC

Pas nécessairement. Il est souvent adapté aux débuts d'activité, mais peut devenir pénalisant dès lors que les revenus et les projets évoluent.

Oui, il suffit d’en faire la demande auprès de l’administration fiscale, même si vous êtes en dessous du seuil. Cela peut être pertinent si vos charges dépassent l’abattement de 34 %.

Non. Il s'agit toujours d’un exercice en nom propre, avec déduction des frais réels, contrairement à la micro-BNC qui applique un abattement forfaitaire.

Pas forcément, mais cela mérite une étude approfondie. Dans certaines configurations, une structure de type société (SELARL, SELAS) peut s’avérer plus adaptée.

C’est possible, mais cela implique une réflexion globale sur votre situation : fiscale, sociale, patrimoniale. C’est une transition qui doit être accompagnée.

Chez SYDEL, nous accompagnons les praticiens libéraux dans leurs choix juridiques et fiscaux à chaque étape de leur parcours.

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